Une très belge sélection pour la 10ème session du screen.brussels fund

Losers revolution © Kwassa films
Losers revolution © Kwassa films

Pour sa seconde session de 2019, le screen.brussels fund a retenu 12 projets de coproduction, investissant un montant total de 950.000 Euros. Très significativement, plus de la moitié de ceux-ci (7/12) sont financés à  100% en Belgique. Parmi les projets, on retrouve 5 longs métrages, 3 séries télévisées, 2 séries documentaires, 1 websérie et 1 collection de court-métrages. Mettant les professionnels et les sociétés de la Région de Bruxelles-Capitale à  l’ouvrage, ces projets entraîneront un retour de 955 % dans l’économie régionale. 

Cinq longs-métrages de fiction

Le nouveau film de Stephan Streker

Produit par Daylight films (Bruxelles) et réalisé par Stephan Streker (Bruxelles). Après Le monde nous appartient et Noces, le réalisateur signe un opus inspiré d’un fait divers réel qui a bousculé la Belgique. Avec une dizaine de technicien.ne.s bruxellois.es dont quatre chef.fe.s de poste, le projet compte aussi sur le renfort des sociétés pour la post-production comme le Studio L’Équipe (Evere) et le matériel comme Eye-lite (Schaerbeek) et Twins (Evere). On découvrira face caméra les visages de Jérémie Renier (FrankieLa fille inconnue, Cloclo, L’enfant), Alma Jodorowky, chanteuse, mannequin, et comédienne, Emmanuelle Bercot (Les filles du soleil, Mon roi, Polisse) ou encore Félix Maritaud (Sauvage, 120 battements par minutes).

La dernière tentation des Belges

Produit par Stenola (Bruxelles) et réalisé par Jan Bucquoy, bruxellois ayant à son actif les 2 volets de La vie sexuelle des Belges, Camping Cosmos, et La vie politique des Belges. Cette comédie dramatique met en scène un père Jan, qui pour empêcher sa fille Marie de sauter d’une falaise va lui raconter des histoires et réquisitionner son passé pour conserver son attention le plus longtemps possible. Rassemblant une équipe fortement bruxelloise avec une demi-douzaine de technicien.ne.s dont 4 chef.fe.s de poste, le projet peut également compter sur le renfort de Eye-Lite et KGS (Schaerbeek) pour le matériel et la machinerie, Alea Jacta (Saint-Gilles) et Charbon Cinéma (Forest) pour le studio son et l’étalonnage, soit une post-production entiè rement bruxelloise. Au casting de ce film qui charrie beaucoup de belgitude, des figures connues d’Ostende à Durby comme Wim Willaert (Quand la mer monte, Cargo, Offline), la chanteuse Alice on the Roof ou encore l’humoriste Alex Wizorek.

La Dernière Tentation des Belges @Stenola
La Dernière Tentation des Belges @Stenola

Spaceboy

Produit par Kwassa films (Forest) et réalisé par Olivier Pairoux, ce film pour enfant nous propose de suivre Jim, 11 ans, rêveur et surdoué, qui décide de construire secrètement une montgolfière afin de prouver à  son pè re que tout est possible quand on croit en ses rêves. Avec une grande partie du tournage et de la post-production localisés à  Bruxelles, cette comédie met au travail une trentaine de technicien.ne.s, une quinzaine de comédien.ne.s et les société Zoom Production (Etterbeek) à la post-production, Tanker (Molenbeek) aux décors et Deux sur Deux (Uccle) aux VFX. Face caméra, on retrouve les comédiens Basile Grunberger (Nos batailles) et Yannick Renier (Ainsi soient-ils, Patients, A perdre la raison, Toutes nos envies dans les rôles principaux, secondés de visages connus comme Jean-Benoît Ugeux (Le fidèle, La trêve, Je me tue à  te le dire)  ou Bérénice Baoo (Cavale, Tueurs).  

Do You Do You St Tropez

Produit par uMedia (Ixelles) et réalisé par Nicolas Benamou (France) à  qui l’on doit notamment les 2 Babysitting. Pour ce titre - qui fait immédiatement tourner un disque yéyé dans la tête - on retrouve au scénario le duo Jean-Marie Poiré et Christian Clavier (Les visiteurs, Les bronzé, Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu etc.) rejoint par Jean-François Halin, scénariste des OSS 117. Gérard Depardieu, dans le rôle d’un préfet de police, et Jérôme Commandeur, dans celui d’un cuisinier, complètent le casting. Saint-Tropez, été 1970. Le commissaire parisien Jean Boullin (Christian Clavier), véritable cataclysme ambulant, est envoyé́ chez un célèbre milliardaire belge (Benoît Poelvoorde) pour enquêter sur une tentative de meurtre visant sa femme. Dans la somptueuse villa où est réuni pour les vacances le fleuron du show-business, l'inspecteur enchaîne les gaffes, à la recherche du coupable. En tout, près d’une trentaine de technicien.ne.s bruxellois.es seront sur la piste, avec aux platines des prestataires comme Dada Studio Steadycam et TSF (Schaerbeek) respectivement pour la musique, les steadycamers et la location matériel, le Studio L’Équipe (Evere) aux bruitages, UFX (Ixelles) aux effets visuels. Enfin, la reconstitution de la villa tropézienne au Studio Monev ramène de nombreux jours de tournages à  Bruxelles.

..dont une production à petit budget

Losers revolution

Produit par Kwassa films (Forest) et réalisé par Thomas Ancora et Grégory Beghin. La révolution des losers sera menée par un groupe d’amis espérant créer le buzz sur les réseaux sociaux afin de se venger, une fois ‘adultes’, des brutes qui les martyrisaient à  l’école. Buddy movie à la sauce belge, cette comédie tournée en production légère est bruxelloise au possible : la quasi-totalité de l’équipe et toute la post-production sont localisées dans la Région. A savoir une quinzaine de technicien.ne.s et les prestataires Story Digital (Ixelles) au matériel, Cinelab (Bruxelles) à la post-production et Deux sur Deux (Uccle) aux VFX et graphisme. Pour accompagner Thomas Ancora, on retrouvera un casting très  zinneke : Tania Garbarski (Adorables, Ma Reum, Deux au carré, Le tango des Rashevski) Clément Manuel (Ennemi Public, Falco, Ainsi soient-ils, Faut pas lui dire), l’humoriste Kody (Belgian comedy show, Le Grand Cactus, Ma reum, Comment j’ai rencontré mon père) et Baptiste Sornin (Ma famille et le loup, Deux jours, une nuit, Baden Baden, Au service de la France).

Trois séries télévisées 

Hoodie

Produit par Hotel Hungaria (Flandre) et réalisée par Olympia Allaert, Senne Dehandschutter, (Bruxelles) et Anthony Nti (Gand). Série pléthorique (156 épisodes) orientée vers les jeunes sur Ketnet, Hoodie relate les péripéties de Pieter, 16 ans, et de 3 ses amis adeptes de parcours urbains engagés tels des robins des bois modernes à  combattre la criminalité dans leur quartier bruxellois. On comprend dès lors que l’intégralité du tournage, soit les 189 jours étalés sur 15 mois, soit situé à  Bruxelles. Une demi-douzaine de technicien.ne.s, dont deux réalisatrices, et une grosse poignée de comédien.ne.s et figurations seront à  l’ouvrage, tandis que le catering plateau sera confié à  l’Atelier Groot Eiland.

Parlement

Produit par Artemis production (Schaerbeek). Débarquant à  Bruxelles au lendemain du vote sur le Brexit, Samy, jeune assistant au Parlement européen entame un trajet d’épreuves et de renoncement sans quitter sa motivation de changer le monde.. même à son échelle. Série oscillant entre le dramatique et le comique, Parlement  se tourne en grande partie à  Bruxelles (37 sur 45 jours) et rapatrie une grande partie de post-production pour cette coproduction internationale avec la France et l’Allemagne. Ce projet inédit de comédie politique paneuropéenne sera d’ailleurs tourné en anglais, français et allemand. Une quarantaine de technicien.ne.s mettront leur talents à disposition, dont une dizaine de comédien.ne.s et 2 chef.fe.s de poste. Du côté des prestataires, on retrouve le Studio L’Équipe et Audiosense (Evere) pour la post-production image et le matériel son, ou encore Eye-lite et KGS (Schaerbeek) pour les caméras et la machinerie.

The Window

Produit par Velvet Films (Forest) et réalisée par le Bruxellois Pieter Van Hees en trio avec Adrian Shergold (UK) et Claudia Garde (Allemagne). Ce thriller dramatique de fiction jette un regard intérieur sur l’élite du football professionnel en Angleterre, et les affaires qui l’entourent. A travers le récit du talentueux Jordan Burdett, star montante sous la coupe de son frère et de son agent sportif, c’est tout le linge sale d’une entreprise qui pèse des milliards que l’on découvre  en 10 x 45 minutes. Si cette série internationale porté par la ZDF est tournée au Royaume Uni, elle se tourne aussi partiellement en Belgique (Flandre) et une grande partie de la post-production sera localisée à Bruxelles. Ainsi, le montage son et mixage seront effectués chez Boxon (Ixelles), le matériel son provient de chez Audiosense (Evere), les VFX et génériques réalisés chez Digital Golem (Schaerbeek) et la post-synchro et bruitages chez Dame Blanche (Etterbeek). On note 3 chef.fe.s de poste et une quinzaine de technicien.ne.s à l’ouvrage de la série où une dizaine de comédien.ne.s bruxellois.es viendront côtoyer un casting international de premier ordre, encore sous embargo.

Une websérie et une collection de courts-métrages

La théorie du Y

Produit par Narrativ Nation (Bruxelles) et Entre Chien et Loup (Schaerbeek) réalisé par les bruxellois.e.s Caroline Taillet et Martin Landmeters. Voici la seconde saison très attendue de la websérie à  succès lancée via l’appel à  projet de la cellule Webcréation & Transmédia de la RTBF. Ce projet en 10 épisodes de 7min et 100% bruxellois nous immerge dans l’univers LGBT de manière surprenante et réaliste à la fois. L’entièreté de l’équipe (créateurs, techniciens, casting, matériel, catering, décors, post-production) est issue de la Région. Et, cerise krieksur le gâteau, les 15 jours de tournage s’effectuent à Bruxelles. On retrouve les personnages de Anna – incarnée par la comédienne Léone François, et de Malik campé par Salim Talbi, qui tous deux cherchent à concilier leur sexualité avec le monde traditionnel auquel ils appartiennent (respectivement). Bruxelles et sa diversité y joue un rôle prépondérant dans cette aventure générationnelle. En tout, ce sont ainsi 21 technicien.ne.s à pied d’œuvre et les sociétés TSF et KGS (Schaerbeek) à  la location du matériel image et de la machinerie, Audiosense (Evere) au matériel son. Demute (Molenbeek) et Brussels Video Crew (Watermael-Boitsfort) à la post-production son et image. Enfin, le catering plateau sera effectué par ‘A chacun sa madeleine (Bruxelles)

La belge collection (vol.1)

Produit par Angie (Schaerbeek), voici une collection de quatre courts-métrages réalisés par… des Bruxellois.e.s : Guillaume Senez, Pablo Munoz Gomez, Ann Sirot, Raphael Balboni, Laura  Petrone et Guillaume Kerbusch. Cette première édition d’une collection de courts-métrages de cinéma a vocation à promouvoir de jeunes comédiens belges auprès du public et des professionnels en Belgique et à l’étranger.Quatre fois 15-20 min mettant Bruxelles en scène en lui déclarant son amour, à  la manière d’un NY, I Love You ou Paris, je t’aime. Ainsi, 25 jours de tournages auront lieu sur le territoire bruxellois, 30 personnes se répartissent dans les différentes équipes tandis que les société Eye-lite (Schaerbeek) et Studio l’ Équipe (Evere) s’occupent du matériel et de la post-production.

Deux séries documentaires

Borderline

Produit par Off world (Koekelberg). Série documentaire comptant six épisodes et six réalisateur.trice.s  européen.ne.s (), dont deux Bruxelloises : Anna Savchenko et Annabel Verbeke, Bordeline nous entraîne aux confins de l’Europe. Le long des frontières de notre continent, de la Croatie aux deux Irlandes en passant par la Norvège et la Biélorussie, Borderline revisite par la bande une Europe bouleversée, tout en diversité et fragilité. Une vingtaine de technicien.ne.s bruxellois.es sont mobilisés et l’entièreté de la post-production est localisée à Bruxelles, avec RGV Audio (Schaerbeek) et Sonhouse (Molenbeek) à la post production son et doublage, le matériel son chez Audiosense (Evere) et la location caméra chez Axis One (Evere), la post production image chez The Fridge (Molenbeek) et l’enregistrement musique chez Jet Studio (Molenbeek).

Une série documentaire en 4 épisodes

Produit par Medianext tv (Schaerbeek) et réalisé par Gregory Goehtals (Bruxelles). Cette série documentaire en quatre épisodes mobilise une équipe très bruxelloise, avec 8 technicien.ne.s dont 4 chef.fe.s de poste, et l’appui de Clair-Obscur (Schaerbeek) à l’étalonnage, Focus Live (Saint-Gilles) au matériel ou RGB Audio (Schaerbeek) au mixage.  

Du 100% belges…

Parmi les 12 projets sélectionnés, 7 sont entièrement financés en Belgique : La théorie du Y, La belge collection, Losers Revolution, Spaceboy, La dernière tentation des belges, Chasse à l’homme et Hoodie. 

… et une nouvelle génération de talents bruxellois

On note également le foisonnement de talents bruxellois en pleine ascension. Ainsi, les réalisateur.-trice.s, producteur.-trice.s et comédien.ne.s  inscrits dans des projets ambitieux comme La belge collectionLosers Revolution,  Spaceboy, La dernière tentation des BelgesLa Théorie du Y et Chasse à l’homme.

*Retour pour l’économie bruxelloise

Le retour direct de l’investissement des 950.000 € pour le secteur de l’audiovisuel s’élève pour cette session à plus de  9 millions d’€ en promesses de dépenses. Soit 9,5 € dépensés par € investit (955,5%). Les 11 projets retenus sur 24 dossiers soumis permettent de mettre des dizaines de bruxellois à l’ouvrage – tous métiers confondus – et de remplir le carnet de commandes de nos entreprises actives dans ce secteur extrêmement dynamique.  

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