Films d’animation et parcours personnels: les réussites sont là

En Europe, réaliser seul son long-métrage ou sa série d’animation relève de l’utopie. Une institution comme le Cartoon le démontre chaque année : le métier implique de maîtriser également l’art délicat de la coproduction. Lequel sied plutôt bien aux studios et aux animateurs belges. Il est loin le temps des Raoul Servais, Picha ou même Nicole Van Goethem, oscarisée en 1985 avec Une tragédie grecque, pour les Patar & Aubier, leur camarade Ben Tesseur (Beast Animation), Arnaud Demuynck, Benoît Feroumont ou même un Ben Stassen de nWave. Financement, aides, équipes splittées par-dessus les frontières, concurrence de la toute-puissance américaine et on en passe : tout concourt à compliquer encore plus un métier qui ressemblait pourtant déjà pas mal à du travail de bénédictin.

Rocio Alvarez, actuellement nommée aux Magritte, a reçu en 2018 le Grand Prix de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour « Simbiosis carnal ».
Rocio Alvarez, actuellement nommée aux Magritte, a reçu en 2018 le Grand Prix de la Fédération WB pour "Simbios Carnal"

Mais les réussites sont là, de Panique au village à Ernest & Célestine, de Brendan et le secret de Kells à Kirikou, aux Triplettes de Belleville et à La tortue rouge. Elles sont dans ces films « avec un peu de belge dedans », elles sont aussi dans des parcours personnels, celui d’une Kim Keukeleire qui a contribué à la réussite de Ma vie de courgette et des projets de Wes Anderson (L’île aux chiens, Fantastic Mr. Fox) ou d’un Gerlando Infuso, réalisateurs parmi les plus prometteurs, lui aussi nommé aux Magritte.

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