In the picture : Videomaker

Interview - Benoit Do Quang

Benoît a fait ses études à l'IHECS, en option publicité. Il n’a cependant pas attendu d’avoir son diplôme en main avant de se lancer dans la vidéo. Videomaker depuis plus de 5 ans, il a touché à toute la chaîne de production et souhaite maintenant se diriger exclusivement vers la réalisation.

Qu’est-ce qui t’a poussé à te lancer dans la vidéo ?

J’ai toujours été passionné par tout ce qui est créatif. En secondaire, je piquais déjà la caméra de mon papa pour faire des petits films. C’était donc quelque chose que je faisais naturellement, sans que ce soit une obligation.

Quand j’ai commencé l’IHECS, grâce aux cours média, j’ai pu passer un peu plus de temps là-dessus. Et puis j’ai rencontré d’autres gens qui étaient dans le domaine. Tout ça m’a permis de développer la vidéo.

Comment ta carrière professionnelle a-t-elle démarré ?

En 3ème année de bachelier, j’ai fait mon premier clip pour un groupe d’amis à Liège qui s’appelle “Kennedy’s Bridge”. J’étais passionné par la musique et j’avais envie de faire des clips parce que c’est le truc qui allie le mieux les deux. J’étais assez content du résultat car avec trois fois rien et quelques bonnes idées, on arrivait à un résultat intéressant. Le clip a vraiment bien marché pour l’époque. Ça a commencé à pas mal tourner, ce qui m’a motivé à en faire plus. A l’époque je ne me suis pas limité, je prenais un peu tous les projets qui venaient pour acquérir de l’expérience. En sortant de l’IHECS, j’avais déjà un petit portfolio à montrer. C’était plus facile pour commencer à trouver du travail que de partir de zéro.

Benoit Do Quang
Benoit Do Quang © Renaud Coppen

Qu’as-tu fait pour démarcher tes premières collaborations et pour agrandir ton réseau ?

Je n’ai jamais senti le besoin de devoir vraiment démarcher. Je crois que j’ai eu cette chance car j’ai fait quelques projets qui ont assez bien marché. J’ai commencé à faire des clips de rap
(cfr. clips comme ‘Bruxelles arrive’ de Roméo Elvis et Caballero) au moment où la scène rap belge a commencé à exploser. Ça m’a donné une visibilité et une sorte de carte de visite sans que je le veuille vraiment. Du coup, les projets sont venus un peu d’eux-mêmes.

Mon réseau s’est créé par rapport aux projets que j’ai fait. A force de faire des clips, on rencontre des artistes. J’ai toujours voulu faire partie de la scène créative en Belgique, par la réalisation de clips, et puis aussi par Ulysse (cfr. groupe de musique de Benoit). J’ai un réseau qui s’est créé un peu naturellement.

Tu travailles dans un espace de coworking, est-ce que ça t’a aidé?

Travailler dans un espace de coworking, c’est la meilleure décision que j’ai prise depuis l’IHECS. Mais ce qui est important, au-delà de l’espace, c’est de trouver les gens avec qui tu peux bien t’entendre et être sur la même longueur d’ondes. Il y certains espaces de coworking où je ne me sentais pas bien. Dans l’espace où je travaille actuellement, on est tous dans un métier de la création. Les autres endroits où je suis allé, c’était très startups. Il faut être entouré de gens qui t’inspirent et avec qui tu peux collaborer.

Quels sont les avantages et les inconvénients du statut d’indépendant?

J’ai travaillé d’abord via un tiers payant pendant 2 ans et là je suis indépendant depuis plus ou moins 2 ans. Au niveau des impôts c’est très avantageux de passer par un intermédiaire quand tu es étudiant. Celui-ci gère pour toi la plupart des tâches administratives: l’argent que tu reçois sur ton compte, c’est l’argent que tu peux utiliser.” Le gros désavantage en tant qu’indépendant, c’est de devoir gérer l’administratif. Les personnes créatives ne sont pas souvent douées pour ça.
Il faut être organisé. En même temps, ça t’offre une autre liberté avec les clients. Les contacts sont plus directs. Et aussi pour tout ce qui est frais et investissements, c’est plus intéressant.

Conseils pour les débutants

  • Reste ouvert à toutes les propositions que tu reçois

  • Sois proactif et propose de toi- même des projets aux gens

    "Dans mon parcours, les projets qui m’ont le plus aidé, c’est quand j’ai moi-même proposé aux gens. Quand t’as aucune expérience, tu ne peux pas attendre que les gens viennent vers toi. Il faut oser, se faire confiance. Le plus important c’est que tu puisses avoir des choses à montrer pour démarcher d’autres projets. Et si on est pas encore hyper à l’aise, il faut commencer par des plus petits projets, moins risqués."

  • Fais plein de projets pour trouver ce que tu préfères et là où tu te sens le mieux.
  • N’aie pas peur de rentrer en contact avec d’autres personnes qui font la même chose que toi. Ne reste pas dans ta bulle mais essaie de faire partie d’un écosystème où tu peux demander conseil.
  • Reste rigoureux et organisé dans l’administratif.

Le site web de Benoît Do Quang


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